La flamme

La flamme de la passion est un présent de la vie. Il faut par la suite nourrir notre flamme en mettant du bois autrement elle s'éteint.

Trop souvent nous espérons une relation où le maintien de notre flamme est naturel, où la survie de celle-ci devrait aller de soi ou encore dépendre de l'autre. Le geste de mettre du bois pour préserver le feu issu de la fusion des deux flammes est perçu comme une corvée. Il y a presque une conviction que nourir continuellement le feu remettrait en cause l'intensité de notre flamme.

Mettre du bois ne rend pas notre flamme moins belle. C'est en mettant du bois que nous apprécions sa fragilité et d'autant plus son existence. Il faut nourrir de bon bois, ni trop, ni trop peu.

La flamme une fois reçue n'est pas acquise. Il y a le vent. L'eau. La terre. Tant de choses qui peuvent l'éteindre si nous y prenons pas garde. Rien n'est permanent dans ce monde. Il convient de chérir toutes les belles choses car il s'agit d'un présent.

En comprenant l'essence du présent, mettre du bois devient une offrande de gratitute à laquelle l'on prend plaisir. Lorsque l'amour entre deux personnes est compris et accepté en tant que tel, l'on ne compte pas les heures où on surveille le feu puisque l'on est captivé par la fragile beauté de la danse des flammes qui s'entremêlent. Le maintien régulier de ce feu est une conquête contre les autres éléments qui pourraient le menacer.

Nul feu ne peut subsister dans la durée sans qu'il soit nourri et choyé. Cette fragilité malgré sa puissanc fait toute la beauté de la danse des flammes, toujours changeante. C'est ce qui nous incite à préserver notre attention sur le présent de la vie et de l'apprécier à sa juste valeur.

(picture provided by pixabay, author: Zdeněk Chalupský)

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